Avez-vous déjà dégusté un colombo de poulet ? Un délice. Mais si vous retirez les épices, il perdra toute sa saveur des îles.
Quand on pose la question “quelle est la raison principale qui fait échouer vos projets”, il y a une chose qui revient comme un boomerang.
C’est la procrastination.
Les projets sont remis au lendemain parce qu’on ne sait pas par où commencer.
Ou bien on reste bloqué à un certain point parce qu’on n’arrive plus à avancer.
En fait, poursuivre un but, c’est comme préparer un bon plat. S’il manque un ingrédient indispensable, tout s’effondre.
Une vague envie ne motive personne à se bouger.
Un projet mal défini vous laissera confus et sans achèvement palpable dans votre vie.
Et des étapes trop grandes ou ambiguës vous rendront fébrile au point de ne jamais oser vous lancer.
Vous l’aurez deviné.
L’ingrédient clé pour avoir un objectif qui vous donne envie d’agir, c’est la clarté.
Injecter de la clarté dans l’énoncé de votre projet et les actions à mener peut faire des merveilles.
Lorsque vous savez parfaitement ce que vous voulez accomplir, tant au niveau du résultat final (disputer mon premier tournoi de golf régional) que de l’action à poser aujourd’hui (rencontrer l’équipe du club de golf du coin), vous laissez la procrastination derrière vous.
Alors, voyons comment gagner en clarté à 3 étapes clés de la vie d’un projet, afin que vous puissiez commencer à progresser dès aujourd’hui.
Le cerveau a besoin de stimulations et d’indications précises pour se mettre en mouvement.
Si vous lui servez un “j’aimerais écrire quelque chose”, c’est comme lui présenter un écran noir.
Il ne sait pas quoi faire avec, ni quelle direction prendre. Écrire quoi ? Pour quoi faire ? Pour quand ?
Résultat ? Encéphalogramme plat = procrastination.
Même chose pour “je voudrais perdre du poids”, “je veux économiser”, “je veux me mettre à mon compte.”
La première chose à faire est de définir un projet actionnable. C’est à dire un projet qui invite à l’action concrète et dont on peut évaluer les progrès.
Pourquoi ?
1. Un énoncé spécifique commençant par un verbe d’action vous donne un but clair vers où aller. Vous savez précisément ce que vous voulez atteindre et à quand ce sera fait.
2. Vous connaissez la loi de Parkinson ? Elle dit ceci :
Toute tâche s’étire jusqu’à occuper tout le temps qui lui est consacré.
Ce qui veut dire aussi qu’une tâche sans date butoir peut courir de façon illimitée.
Donc, si vous ne fixez pas d’échéance pour réaliser votre projet, il risque de ne jamais voir le jour. Retour case procrastination.
3. Un objectif ennuyeux ne donne pas envie d’être exécuté. Mais visez trop haut et vous aurez peur de vous lancer.
Et si vous y parvenez malgré tout, vous abandonnerez vite devant l’ampleur de la montagne à gravir et vos attentes irréalistes.
Cherchez donc à positionner votre objectif entre les deux. En vous fixant un challenge stimulant, vous serez poussé à agir et à donner le meilleur de vous-même.
Cela fonctionne aussi bien pour un objectif de réalisation (monter sa boite d’import export) que pour prendre une habitude (pratiquer la médiation).
Exemples :
Une fois que votre objectif est clair, que vous savez où vous allez et pour quand, vous pouvez passer à l’étape suivante.
C’est l’étape où beaucoup se prennent les pieds dans le tapis.
Voici comment ça se traduit :
Vous ne voulez pas vous rater alors vous pensez à outrance à la façon dont vous allez atteindre votre objectif.
Vous réfléchissez des jours entiers à la meilleure manière de vous y prendre.
Vous mettez alors sur pied un plan d’actions hyper détaillé où rien n’est laissé de côté.
Mais problème, ce plan contient tellement d’étapes et de points à valider que ça en devient écrasant.
Vous n’êtes pas responsable. En entreprise, on nous inculque l’idée de stratégie, de plan cuisiné aux petits oignons en mode Gantt et compagnie.
Mais si vous vous lancez dans quelque chose de nouveau, vous ne connaissez pas la voie à suivre en détails.
Et comme on l’a vu dans l’article précédent, le super plan que vous avez en tête aujourd’hui va probablement évoluer à mesure de votre avancée.
Imaginez la déception si dans votre exécution, le plan que vous avez mis des jours à élaborer ne tient pas la route.
Mais ce n’est pas tout.
Des études ont montré que lorsqu’on parle de son objectif à tout le monde, nous éprouvons la même satisfaction que si nous avions atteint notre objectif. Même si nous n’avons rien fait jusqu’à présent.
Et cette gratification immédiate a tendance à effriter notre envie réelle de nous y mettre.
En définissant un plan complet, il se produit un peu la même chose.
Soulagé d’avoir accompli cette tâche, vous risquez de retarder le démarrage réel du projet.
Ou pire, de ne pas vous lancer tant que vous jugez votre plan imparfait.
Un plan n’est qu’un outil pour nous aider à réussir du mieux possible.
Mais ce n’est pas sur un plan que se bâtit notre valeur.
En entreprise comme ailleurs, on est avant tout jugé sur notre capacité d’exécution. Sur nos résultats, plus que sur nos moyens.
Un joueur de tennis est jugé sur ses points gagnants et ses matchs remportés.
Un pianiste sur sa bonne exécution d’un morceau et la qualité de son interprétation.
Un plombier sur sa capacité à réparer la fuite.
Un commercial sur ses ventes. Pas sur sa méthode d’organisation ni son planning.
Lorsqu’on se sent nul ou incapable, ce n’est pas parce que notre plan n’est pas assez bon. Mais parce qu’on n’arrive pas à réaliser ce qu’on s’était promis de faire.
La question est davantage de savoir comment être bon en exécution, plutôt que comment élaborer un plan parfait.
Si vous êtes une personne qui a besoin de structure pour avancer, vous pouvez définir les étapes majeures constituant votre projet. Aucun problème.
Mais ce qu’il faut saisir, c’est qu’un projet avance lorsqu’on réalise la prochaine action qui le concerne. Puis la suivante, et ainsi de suite.
Vous vous donnerez les meilleures chances d’atteindre votre objectif, peu importe sa taille, en prenant des actions graduelles au fil du temps.
Vous n’avez pas nécessairement besoin d’un plan alambiqué, mais juste de savoir quelle est la toute prochaine action à faire pour vous lancer.
Cette action doit être concrète, rapide et à votre portée pour que vous vous sentiez capable de la réaliser aujourd’hui même.
Reprenons l’exemple ci-dessus : monter mon entreprise d’import-export d’équipement de fitness pour le 30 novembre 2023.
Voici des exemples de premières actions concrètes à exécuter :
Ou bien :
Ou encore :
Pour l’exemple “pratiquer 15 minutes de méditation chaque matin”, ça pourrait être :
Ou encore :
Ou même :
Rien d’extravagant, ni de démesuré. Juste un pas en avant qui vous met en mouvement et vous donne un premier accomplissement, aussi minime soit-il.
Ensuite, exécutez l’action suivante.
C’est l’enchaînement de petites actions qui vous pousse en avant et donne de l’élan à votre projet.
Une fois armé d’une confiance solide dans votre capacité à poser des actions régulières, vous pourrez vous attaquer à des marches de plus en plus grandes.
Pour résumé, voici la question à vous poser pour traduire votre objectif en étapes actionnables :
Quelle est la toute première action que je peux faire pour avancer dans la réalisation de mon projet ?
Vous avez ce gros dossier à boucler mais vous n’avancez plus ?
C’est embêtant, car voilà des semaines que vous êtes enlisé sans savoir quoi faire.
Bilan ? Procrastination.
Rassurez-vous, il existe un remède simple.
Souvent, un projet reste bloqué parce que la prochaine action à faire pour continuer est floue ou trop compliquée.
Ça à l’air un peu trop simple pour être vrai, mais essayez. C’est surprenant comme ce petit truc est efficace et très rapide à faire.
Pourquoi je n’avance plus sur ce [dossier, projet, sujet] ?
Votre tâche est trop grosse ? Il vous manque une info ? Vous n’avez pas le temps ? Trouvez la raison.
Puis demandez-vous :
Un truc rapide à faire.
Passer un coup de fil ? Demandez une info ? Envoyer un mail ?
Dans la majorité des cas, les choses se débloquent en procédant ainsi.
Il vous manquait juste la prochaine action simple et limpide prévue pour votre projet.
Mais parfois, il vous arrive malgré tout de coincer face à une situation sans trouver la solution pour avancer.
Que faire dans ce cas ? Une chose toute simple qu’on oublie trop souvent : demander de l’aide.
Voilà ce pourrait être tout bêtement votre prochaine action à faire.
Quand on a le nez dans le guidon, certaines choses qui paraissent évidentes pour les autres nous sont totalement invisibles.
Vous seriez étonné de voir à quel point un regard nouveau sur votre projet peut faire des merveilles pour décoincer les situations.
Cela peut se faire de multiples façons : demandez l’avis d’un ami ou d’un proche, prenez un coach, faites appel à un collègue de travail, suivez un cours, lisez un livre sur le sujet.
Ou commencez simplement par une recherche sur Google.
La plupart des choses que vous cherchez à faire ou à démêler ont déjà été expérimentées par d’autres avant vous.
Donc si vous êtes bloqué dans un projet sans voir de solution pour y remédier, pensez à chercher une aide extérieure.
Quand on se lance dans un projet nouveau, il est normal de se poser des questions. De douter. De ne pas savoir par où commencer.
Mais les jours passent et on laisse de côté cette nouvelle compétence, cette bonne habitude ou cet objectif un peu ambitieux qui nous changerait la vie.
Pour sortir de la confusion et commencer à poser des actions concrètes, faites place à la clarté.
Transformez votre idée floue en objectif clair et spécifique.
Décomposez votre objectif en prochaines actions simples.
Et définissez le plus petit pas que vous pouvez faire aujourd’hui pour relancer un projet à l’arrêt.
Clarifier un projet à chacune de ces étapes résout bien des problèmes et permet de faire de réels progrès sans délai.
Alors, apportez la clarté dont vos projets ont besoin dès maintenant et faites les avancer !
Clément est le créateur de Temps Action. L'ambition de ses contenus ? Vous aider à éliminer le superflu et faire ce qui compte vraiment.