Une étude américaine du Dr De Woot menée sur des cadres de hauts rangs a révélé qu’en moyenne, un cadre est interrompu toutes les 8 minutes, et l’interruption dure 3 minutes.
Cela peut être dû à un visiteur inattendu, un appel téléphonique, un email ou à quelque chose qui pose problème…
En ajoutant qu’il faut quelques minutes pour retrouver sa concentration et se replonger dans son travail, on commence à percevoir la situation réelle.
Sur une période de 13 minutes, l’employé passe 5 minutes sur une activité inattendue et souvent non rentable, ce qui représente 40% de son temps.
On comprend mieux pourquoi certaines personnes avancent si vite, pendant que d’autres subissent ces aléas.
Simplement en gérant son temps et en limitant les interruptions, on peut économiser jusqu’à 40% de notre productivité.
C’est énorme !
Sur une base de 40 heures par semaine, cela donne 752 heures par an, ou encore 94 jours de travail !
Bon, vous n’êtes pas forcément cadre, ou sujet à autant d’interruptions.
Mais dites-vous qu’en appliquant juste quelques principes de gestion du temps, vous pouvez presque jusqu’à doubler votre efficacité.
Bien sûr, certaines interruptions sont justifiées et même profitables.
Le but n’est pas de les éliminer complètement, mais de les réduire, de les garder sous contrôle, et faire en sorte de profiter de plus d’heures de réflexions, de travail productif, créatif…
Voici comment faire.
Les interruptions font tellement partie de notre routine quotidienne que souvent nous ne remarquons même pas que nous sommes interrompus des dizaines de fois.
Pour mieux se rendre compte de leur impact sur son efficacité personnelle, il existe une astuce simple.
Puisque vous ne pouvez pas éliminer toutes les interruptions au cours de la journée, il devient nécessaire d’identifier celles qui sont tolérées et celles qui sont à éliminer.
Prenez une journée normale de travail, et notez l’heure, la durée et l’objet de chaque interruption. Notez s’il s’agit d’un appel, d’une visite, d’un email ou d’autre chose.
Ensuite, pour simplifier, faites 2 catégories :
Avec votre journal à portée de main, établissez la liste suivante :
Faites une distinction entre :
Une fois ceci fait, vous pourrez prendre une nouvelle habitude qui évitera bien des pertes de temps.
Peut être aurez-vous besoin d’y aller délicatement avec vos collègues, mais :
Et enfin, la troisième astuce peut également vous sauver des heures de travail, mais aussi vous épargner d’une bonne dose de frustration !
Bien évidemment, on devrait être positif aussi souvent que possible. Mais cela ne veut pas dire que qu’on ne peut pas dire non.
Si :
Dites vous que cela découle d’un manque de confiance en soi.
Apprenez à dire non !
Cela peut être vraiment difficile au début, mais il existe de nombreuses façons de dire non :
« Je suis désolé, je ne suis pas disponible pour le moment… »
« Je ne peux pas vous parler plus longtemps… »
«Pouvez-vous repasser à mon bureau en fin de journée ?»
Apprenez à utiliser ces refus polis plus souvent.
Ne donnez pas une réponse immédiatement lorsque vous êtes interrompu et demandé par quelqu’un. Dites que vous avez besoin de quelques minutes ou plus pour y réfléchir.
Puis rappelez-le ou envoyez un mail.
N’oubliez pas qu’une gestion du temps efficace demande de faire des choix en continu. Dire non, c’est aussi faire un choix.
Cet article est inspiré du livre “The complete time management system” de Christian Godefroy et John Clark.
Clément est le créateur de Temps Action. L'ambition de ses contenus ? Vous aider à éliminer le superflu et faire ce qui compte vraiment.