Le plan en 3 étapes pour ne plus être perfectionniste

Le plan en 3 étapes pour sortir du perfectionnisme

Savez-vous ce que Winston Churchill disait à propos du perfectionnisme ?

Le perfectionnisme s’épelle P.A.R.A.L.Y.S.I.E.”

Il agit comme un frein quand vous voulez faire quelque chose de nouveau.

Il vous empêtre dans un questionnement sans fin. Des recherches interminables. Une éternelle préparation.

Mais c’est aussi lui qui vous pousse à faire traîner les choses dans les tâches qui vous sont familières.

A peaufiner le moindre petit détail. Vous empêchant d’y mettre un point final.

Mais à quel prix ?

Si vous aussi vous êtes régulièrement confronté à ce problème dans vos activités, j’ai une bonne nouvelle pour vous.

Vous trouverez dans cet article un plan d’action en 3 étapes pour vous affranchir de ce blocage et avancer plus vite dans vos tâches.

Mais juste avant, je dois vous dire une chose importante…

être perfectionniste n'est pas une fatalité

Un brin de perfectionnisme ?

Vous êtes perfectionniste ?

Ne le soyez pas !

Bon, je sens que vous êtes un peu déçu par cette “révélation.”

Je vous propose donc de creuser un peu plus en profondeur.

Plus sérieusement, si vous manquez de temps, ou si vous le ressentez comme un poids ou un facteur d’anxiété majeur… Vous ne pouvez pas vous laisser aller au perfectionnisme.

Ce n’est pas évident de s’en sortir, mais il le faut bien pourtant. Et il existe quelques trucs pour vous aider.

La réalisation parfaite

En fait, tout est affaire de perception.

Car voyez-vous, ce qu’un ou une perfectionniste va juger comme médiocre est un résultat tout à fait acceptable pour une personne qui ne l’est pas.

Acceptez cette vérité, et faites la vôtre :

Le mieux est l’ennemi du bien.

Répétez vous chaque jour cette phrase mentalement.

Certes, cet exigence envers soi-même et son travail part d’une bonne intention.

Mais soyez honnête avec vous-même. Qu’est-ce que le fait d’être perfectionniste vous apporte au quotidien ?

Quand on y réfléchit, le perfectionnisme provoque bien souvent du stress :

  • On passe beaucoup plus de temps qu’on ne devrait sur une tâche.
  • On s’attarde sur des choses dont les autres se moquent éperdument.
  • On est anxieux à l’idée de ne pas faire assez bien.
  • Et cette anxiété se communique autour de nous, avec nos collègues et nos proches.

Cela en vaut-il vraiment la peine ? Pas si sûr.

Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que la majorité du temps que l’on va passer sur une tâche n’apporte… presque rien de plus.

Donc, la prochaine fois que vous sentez le perfectionnisme s’inviter dans vos tâches, prenez conscience de la situation.

Et recentrez-vous sur les points ESSENTIELS.

Les conditions parfaites

Dans le même ordre d’idée, il vaut mieux y aller pour de bon et se lancer dans l’action que d’attendre encore et encore que les choses soient parfaites. Que toutes les conditions soient réunies. Que l’information soit entière et complète.

Parce que dans bien des cas, on ne fera jamais rien.

Donc il vaut 100 fois mieux AGIR et que ce soit imparfait, plutôt que “jamais fait.”

Souvenez-vous de cette phrase de Napoléon Hill :

Le monde vous pardonnera si vous faites des erreurs, mais il ne vous pardonnera pas si vous ne prenez aucune décision…”

Le plan d’action en 3 étapes

A ce stade, vous vous demandez peut-être :

La réponse, la voici :

Le fait de vous pencher sérieusement sur le principe de Pareto et d’utiliser des limites de temps précises peut vous aider à battre en brèche ce perfectionnisme imbuvable à haute dose.

Alors, pour appliquer au mieux cette technique, voici comment faire, en 3 étapes :

1. Le principe qui change tout

De son vivant, Pareto était un économiste italien qui démontra que dans son pays, et plus généralement dans les économies non régulées, 20% des richesses étaient détenues par 80% de la population.

Ce principe a ensuite été appliqué avec succès dans de nombreux domaines, dont la gestion du temps.

On peut le généraliser sous cette forme :

20 % des efforts produisent 80% du résultat.

Cette petite règle peut faire une différence fondamentale dans la façon dont vous réalisez vos tâches.

En effet, quand on sait que 20% de ce qu’on fait amène 80% du résultat final, on comprend bien que la majorité du temps qu’on va passer sur une tâche n’apporte presque rien.

Donc, pour chaque tâche que vous devez réaliser aujourd’hui, posez-vous la question suivante :

Quel est le travail minimum que je peux fournir sur cette tâche pour obtenir un résultat satisfaisant ?

Pensez aux résultats visés, puis déterminez la durée nécessaire pour l’atteindre avec le minimum de travail. Et surtout, sachez quand vous arrêter.

Par exemple :

  • Rédiger un compte rendu de réunion ne justifie forcément pas d’y passer 4 heures. Ni de s’attarder sur des détails de mise en page.
  • Lire un rapport de 20 pages ne demande pas nécessairement 90 minutes de votre temps.
  • Une communication avec un client ne sera pas forcément plus utile si vous restez 1 heure 30 au téléphone. Etc.

Vous voyez le principe.

De plus, lorsque vous travaillez avec la règle de Pareto en tête, vous allez plus facilement écarter tous les petits détails qui prennent du temps et qui n’apportent rien au résultat final.

2. La limite de temps

Une fois que vous avez défini pour votre tâche le strict minimum à produire pour obtenir un résultat satisfaisant, donnez-vous une limite de temps précise. Entre 10 et 50 minutes.

Si cela vous demande davantage de temps, coupez votre tâche en 2 ou plus pour ne pas excéder des sessions de 50 minutes.

Fiez-vous également à vos capacités de concentration pour définir ce temps.

Par exemple, inutile de s’attaquer d’une traite à la rédaction de votre article sur les meilleures techniques pour gagner un match de tennis.

Vous savez que ça va vous prendre des heures, voire des jours entiers.

Que vous allez vous perdre dans la moindre broutille, le mot juste, à viser la perfection.

Comment obtenir un bon résultat plus vite et plus facilement

Demandez-vous :

Par quoi dois-je commencer pour avoir mon article prêt à être publié ?

➡ Choisir le titre par exemple. Notez toutes les titres qui vous viennent en tête et choisissez le meilleur. En 10 minutes.

Ensuite, une fois que j’ai mon titre, quelle est la prochaine action à faire pour avancer sur mon article ?

➡ Parcourir vos notes et surligner les points essentiels. 20 minutes.

Ou si vous devez chercher de l’information : faire une recherche google sur le sujet. Donnez-vous 50 minutes max.

Et si vous avez plusieurs sujets à explorer ? Par exemple : la préparation avant un match, la gestion du mental, comment bien servir, le développement de son jeu, etc. Dans ce cas, découpez votre recherche en sous-tâche.

Chaque sujet de recherche devient une sous-tâche, avec un temps limité qui lui est affecté.

➡ Puis, faire le plan de votre article. 15 minutes. Etc.

Faites-vous confiance et jouez le jeu, vraiment. Vous pourrez toujours ajuster ces durées par la suite pour viser au plus juste.

Bien sûr, ce n’est qu’un exemple. Mais vous voyez :

  • Qu’en découpant votre tâche en prochaines actions concrètes
  • Avec pour chaque action, une limite de temps courte et précise

Vous êtes moins susceptible de laisser trainer les choses. Vous avancez réellement. Et plus rapidement.

Aussi, n’oubliez pas. Gardez toujours en tête la règle de Pareto, à chaque étape de votre tâche.

3. La façon de travailler la plus efficace

Une fois la durée définie pour votre tâche, coupez toutes les sources de distraction : emails, téléphone, messagerie instantanée, etc.

Puis focalisez-vous uniquement sur votre travail en cours pendant cette période de temps. Ne faites que cela, c’est important.

Concentrez-vous sur le résultat final. Gardez le en tête lorsque vous travaillez.

Vous allez le voir. Le fait de s’imposer un temps limité permet de travailler de façon plus efficace. C’est un peu inconscient, mais la pression du temps qui s’écoule nous stimule et nous pousse à terminer dans le temps imparti.

Même si vous dépassez un peu la limite que vous vous êtes fixée, vous aurez réalisé votre tâche plus vite que si vous ne vous étiez pas imposé de temps du tout.

Parkinson le décrit ainsi :

Le temps pour réaliser une tâche s’allonge jusqu’à occuper tout l’espace disponible.

Donc, au lieu de travailler de façon diffuse sur la journée, sans direction précise, donnez-vous une limite fixe pour exécuter votre tâche.

Répétez la même chose pour chacune des tâches à réaliser aujourd’hui, en prenant soin de prendre une pause de 10 minutes maximum après chaque heure de travail.

Et si jamais vous n’avez pas terminé l’une de vos tâches du jour, celle-ci devient votre priorité du lendemain.

Être moins perfectionniste, c’est possible

La volonté de viser la perfection vient souvent de notre obsession du contrôle. 

On veut bien faire et on ne veut pas se rater. Alors on cherche à tout maîtriser.

C’est une démarche louable.

Mais qui joue hélas bien trop en notre défaveur au quotidien. Surtout quand notre tâche ne consiste pas à peindre la prochaine Joconde.

Ca nous met en retard. Ca pèse sur nos relations avec les autres. Ca nous cause du stress.

Alors, essayez la démarche inverse.

Appliquez la loi de Pareto. Fixez-vous une limite de temps stricte. Coupez votre tâche si besoin. Et mettez-y toute votre attention.

Plus vous le faites, plus vous aurez confiance en vos capacités.

Et vous le verrez. Vous pouvez tout à faire produire un travail de qualité… Sans pour autant lui consacrer un temps démesuré.

Faites l’essai. Pourquoi pas aujourd’hui ?

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20 commentaires

deviendragrand (@deviendragrand) dit

RT @TempsAction De bonnes nouvelles pour les perfectionnistes… http://t.co/XQtae9Byrr

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Lucas L dit

Merci pour cet article intéressant.

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    Clément dit

    Merci Lucas pour ton commentaire sympa !

    Clément

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comparer les banques dit

C’est ce dont j’ai besoin. Vraiment, cet article me touche dans des nombreux points.

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Affiliation Zen - Laurent dit

Le perfectionnisme a été pendant longtemps un problème qui au final m’a fait perdre beaucoup de temps sur mes projets.

En voulant trop bien faire, on fait rien. Et lorsque l’on sait que les attentes des gens (clients, visiteurs, etc…) sont largement inférieures à ce que l’on pense, on comprend que le perfectionnisme est vraiment du gâchis.

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    Clément dit

    Bonjour Laurent,

    Merci pour ton témoignage.

    Alors, dans certains cas, le perfectionnisme permet d’aller au bout de son art, au fond des choses. La maitrise d’un instrument, la recherche scientifique en sont des exemples.

    Mais dans la vie de tous les jours, c’est vraiment une tare. Cela nous pousse à remettre sans arrêt au lendemain. Résultat, comme tu le dis, on y perd beaucoup de temps, parfois de l’argent. Il nous arrive de rater des opportunités aussi.

    Alors, perfectionner oui, tout dépend du contexte, mais dans tous les cas, après s’être lancé !

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comparateur de banque dit

C’est bien de chercher d’atteindre le perfectionnisme mais il faut être guidé par d’autres critères en particulier le temps. Les talents diffèrent d’une personne à une autre. Il faut donc savoir dégager le talent pour arriver à s’adapter avec chaque situation tout en ne dépassant pas les limites.

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Philippe dit

Comme le dit Laurent, il faut distinguer le perfectionnisme positif qui pousse à… la perfection dans son art ou son domaine professionnel, du perfectionnisme négatif qui est en fait une excuse pour ne jamais finir et jamais passer à ce qu’il y a après. C’est une façon de rester dans sa zone de confort, et à ce titre, c’est généralement au détriment de son développement personnel.

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    Clément dit

    Bonsoir Philippe,

    Oui, je suis bien d’accord. Tu fais bien de le préciser.

    Cet article s’intéresse ici spécifiquement au perfectionnisme négatif qui nous empêche d’agir ou de finir un travail ou un projet qui, dans bien des cas, nous apporterait bien du positif.

    Merci pour ce commentaire.

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mentaliste dit

Pour ma part, je pense qu’un peu de perfectionnisme ne fait pas de mal mais à partir d’un certain seuil, il nous ralentit et nous fait tout remettre à plus tard sans jamais atteindre le résultat. C’est pourquoi pour pouvoir le corriger, il est d’abord essentiel de se rendre compte de sa tendance au perfectionnisme et du degré jusqu’auquel il commence à handicaper la personne. Une fois que l’on aura reconnu son défaut et ses conséquences, il sera plus facile de le corriger. Ensuite, il faut réapprendre à bien évaluer ses attentes. Le perfectionniste a tendance à mettre la barre trop haute. En tenant compte de l’objectif à atteindre, il faut savoir évaluer le niveau raisonnable de qualité d’achèvement de ce qu’on envisage d’entreprendre. Pour mieux équilibrer les choses et atteindre tous ses objectifs, on peut les prioriser de façon à ne rien laisser en plan. Les priorités posent des balises, une direction, une limite dans l’action. Enfin, l’entourage peut aussi servir de point de repère. A partir du moment où notre obstination crée des tensions et des frustrations autour, on peut dire qu’on a dépassé la limite du raisonnable en termes de recherche de perfection.

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Abdelali dit

Bonsoir,

Je tiens à vous remercier très fort pour le partage de vos expériences… qui font un guide,un schéma pour réussir à laisser une empreinte dans la vie…

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    Clément dit

    Bonjour Abdeladi,

    Merci pour ce commentaire sympa. Content que les articles vous soient utiles.

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jean dit

Excellent a voir

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Vincent Malavelle dit

Bonsoir Clément,
Un super article (comme toujours) !
Je suis d’ailleurs 300 % d’accord avec vous…
Personnellement, j’essaie d’appliquer Pareto au carré …(enfin quand je prends le temps de prendre un peu de recul vis à vis de mon perfectionnisme… ;-).
Alors, je m’explique, si on décompose un 1 résultat = 1 décision + 1 action
Donc, clairement procrastiner sa décision … n’apporte aucun résultat… pas plus d’ailleurs que décider sans agir du reste…
Bref, du coup, maintenant, voilà 2 questions que j’essaie de me poser le + régulièrement possible (comme vous j’imagine) :
– Quelle sont les 20% de décision qui auront le plus d’impact sur les 80% de ma journée ?
– Quelle sont les 20% d’action correspondante qui auront le plus d’impact (80%) sur les résultats visés ?
Ces deux questions constituent pour moi l’un de mes meilleurs remède anti-procrastination ! En théorie, cela rend 4×4=16 fois plus efficace… Et ensuite il y a les différentes techniques comme celle d’utiliser la loi de Parkinson qui aide effectivement beaucoup.
Je l’ai d’ailleurs appliqué à ma boite mail… ça a fait des merveilles !
@+
Vincent

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    Clément dit

    Bonjour Vincent,

    Merci pour ce commentaire bien étayer !

    J’aime bien cette façon de procéder. Très pertinente. On gagne du temps, et on se débarrasse de l’inutile.

    @+
    Clément

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bethsaleel dit

J’ai beaucoup aimé cet article,car il fait allusion aux problème que j’ai toujours rencontré jusqu’à se petit matin cet attitude de procrastination.Par ce que j’avais une tâche à accomplir se matin,mais pour je ne sais quoi j’ai décidé qu’il serait mieux que je le fasse demain.Donc c’est un problème réel cher moi,qui je l’espère va changé bientôt.Merci à vous pour votre travail et pour votre dévouement à nous voire réussir.
Cordialement Bethsaleel.

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    Clément dit

    Merci pour ce commentaire Bethsaleel.

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Temps Action (@TempsAction) dit

De bonnes nouvelles pour les perfectionnistes… https://t.co/qYvIESRWAz

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Patrice dit

ce serait bien de pouvoir lire les articles en entier !

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    Clément dit

    Je vous ai envoyé le lien par mail Patrice. Tout devrait fonctionner maintenant !

    Répondre
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